Dérivé du bouddhisme indien originel, le bouddhisme tibétain séduit de plus en plus de personnes, parce que l’image des moines bouddhistes reste un idéal pour beaucoup. Au delà des clichés, quelles sont les caractéristiques de la spiritualité bouddhiste tibétaine qui peuvent vous intéresser ?
Spiritualité bouddhiste tibétaine
Le Dalaï Lama
L’océan de sagesse, ainsi que le signifie son titre, est le chef de toutes les écoles bouddhistes tibétaines. Il est celui qui reste le garant d’une certaine unité malgré les différences. Chacun des Dalaï Lama est la réincarnation du précédent, recherché par ses moines. En tant que manifestation du boddhisatva, il doit aider les êtres sensibles à s’éveiller, tout en continuant lui-même à cheminer sur le chemin de l’éveil. Il était, jusqu’en 1959, date de l’envahissement du Tibet par la Chine, le dirigeant du régime théocratique tibétain.
Les bouddhismes tibétains
Après que différentes écoles aient existé, jusqu’à huit, plusieurs se sont unifiées, certaines ayant été absorbées par d’autres. Aujourd’hui, seules 4 écoles bouddhiste subsistent :
- Les Nyingmapa
- Les Kagyüpa
- Les Sakyapa
- Les Gelugpa
Ces écoles coexistent dans la plus grande harmonie. Si elles sont différentes, c’est simplement par leur pratique, leur vision du meilleur moyen d’accéder à l’éveil. Aucune ne se veut plus de valeur qu’une autre, dans le respect du principe de la tolérance bouddhiste.
Le but de la pratique bouddhiste tibétaine
Le bouddhisme pratiqué au Tibet vise à faire de chaque être un être éveillé, au sens bouddhique du terme. Chacun des êtres éveillés travaille alors à aider les autres êtres sensibles à trouver l’éveil. Il s’agit là d’une valeur essentielle du bouddhisme tibétain et de la spiritualité qui l’anime : le partage, la générosité, le don. L’être éveillé n’obtiendra rien de plus en aidant les autres, il s’agit donc d’un acte désintéressé, purement généreux. Il renonce même au nirvana, pour permettre un éveil collectif, une libération accessible à plus d’êtres.
Ce partage passe en grande partie par l’enseignement, autre valeur importante de la spiritualité tibétaine. La transmission, l’offrande de ce que l’on possède, de ce que l’on sait vise à ne pas sacraliser chacun, à ne pas faire du bouddhisme tibétain un objet de culte mystique, à ne pas le rendre accessible aux seuls initiés, avec toutes les dérives que cela entraîne trop souvent. L’ego de chaque être ne peut s’enorgueillir de posséder un savoir exclusif, il doit au contraire le partager, l’offrir sans rien attendre de ce don, si ce n’est la possibilité d’éveil d’un être autre que lui-même.
La spiritualité bouddhiste tibétaine est une spiritualité du travail sur soi, du renoncement aux vanités, du partage, de la transmission, de l’enseignement. On l’oublie trop souvent au profit d’une vision un peu niaise de l’éveil, du nirvana, de l’amour universel, de la paix absolue. Le bouddhisme tibétain connaît bien des crises aux raisons internes et externes, il ne faut pas l’oublier pour saisir toute la valeur de cette spiritualité, que ce soit dans sa manière de résister à l’éclatement ou de faire face à l’adversité. C’est bien souvent là que se trouvent les plus belles leçons à en tirer.
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Sujets abordés dans l’article :
- Dalai-lama et bouddhisme tibétain
- Écoles bouddhisme tibétain
- Pratique du bouddhisme tibétain
- Spiritualité bouddhiste tibétaine