Apprendre à méditer grâce à la sophrologie : parce que la méditation est partout ou presque

Peu ou prou, la méditation a aujourd’hui envahi de nombreuses sphères de nos existences. Hommes et femmes, malades et même enfants souhaitent apprendre à méditer pour gérer leur anxiété, réduire le stress, se concentrer ou tout simplement se retrouver.

Nul doute qu’en cette période tristement troublée par le coronavirus, nos compatriotes y aient recours avec une ardeur renouvelée.

Mais la méditation compte aussi parmi les techniques employées depuis longtemps en sophrologie dans le cadre des relaxations dynamiques chères à Alfonso Caycedo.

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Apprendre à méditer, mais qu’est-ce que la méditation !

Seul, en groupe, chez soi, en vacances, à l’école ou au travail… la méditation est partout ou presque, dans des proportions il est vrai variées.

En tout cas en temps normal. Car le confinement contraint dans lequel nous sommes, a récemment bouleversé notre quotidien. Les groupes sont proscrits et le foyer est devenu l’épicentre de notre vie professionnelle, sociale et pour certains, scolaire ou étudiante.

Alors méditer c’est quoi et cela vient d’où ?

Une passerelle vers la connaissance au sens large, un moyen d’accéder à la découverte de soi ou un préambule à la perception de la réalité de l’instant ?

Compte-tenu de ces origines protéiformes, des acceptions qu’on lui donne et des pratiques qui s’en inspirent, ne devrions-nous pas parler de méditations ? Au pluriel.

Méditation de pleine conscience, méditation analytique, méditation réflexive…

Extension du latin medeor (soigner), les premiers signes de personnages dans une posture de méditation auraient été découverts par des archéologues dans la vallée de l’Indus (actuel Pakistan). Ils dateraient de plus de 1500 à 2000 ans avant Jésus-Christ.

Et il est probable que les pratiques associées à la méditation se soient développées dans de nombreuses régions du monde et pour des desseins disparates : thérapeutiques, philosophiques ou religieux.

Le bouddhisme, le taoïsme, les médecines chinoise, juives, arabes, égyptiennes… ont de tout temps exploité les bénéfices de cette technique psycho-somatique.

L’Occident découvre le bouddhisme et ses corollaires méditatifs dès le Moyen-Âge.

En particulier grâce aux récits des pérégrinations prosélytes des missionnaires. Durant le siècle des Lumières aussi, les particularités du bouddhisme sont par exemple décrites par Diderot dans son Encyclopédie.

Mais c’est véritablement au XIXe siècle, lors des velléités impérialistes des grandes puissances européennes, que cette religion-philosophie se fait véritablement connaître et avec elle différentes formes de méditation.

On l’ignore parfois, mais quelqu’un comme Clemenceau a été séduit par le bouddhisme. Jules Ferry aussi. Il a même préconisé son enseignement à l’école. Dans les années 1890, le musée Guimet organisait des cérémonies bouddhistes à Paris.
Marion Dapsance • L’Express (mai 2018)

La méditation s’apparente bien plus à « une longue et mûre réflexion » qu’à une rêverie, un songe ou une mélancolie beaudelairienne. Appréhendée comme un « entraînement à la réflexion », elle est une étape de réalisation. Un moyen intermédiaire d’accomplissement. Quels que soient la forme et l’objectif qu’elle vise, elle requiert un effort de concentration.

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